L’expérience de la CNAMGS scrutée par le Togo

 

 

 

 

Après une première mission, en septembre 2013, visant à s’imprégner du fonctionnement de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMG), une autre délégation de l’Institut national d’assurance maladie (Inam) du Togo séjourne depuis le lundi 4 novembre 2013 à Libreville, en vue du renforcement de cette coopération, Sud-Sud, devant leur permettre de mieux assoir leur assurance maladie obligatoire.

 

Aperçu de la séance de travail entre les experts de l’INAM et ceux de la CNAMGS. © CNAMGS

Aperçu de la séance de travail entre les experts de l’INAM et ceux de la CNAMGS. © CNAMGS

Comme lors du précédent voyage, c’est dans le souci d’étendre la protection sociale à la population et de permettre à chaque Togolais  d’accéder à un minimum de soins de santé, que le gouvernement du Togo envoie cette autre mission à Libreville afin de s’enquérir davantage de l’expérience gabonaise en matière d’organisation et de fonctionnement de l’assurance maladie.

Conduite par le premier vice-président du Conseil d’administration de l’Institut national d’assurance maladie (Inam) du Togo, Thérèse Namalo Gnaku, accompagné du directeur général de l’Inam, Myriam Dossou, cette délégation a entamé sa journée sur des chapeaux de roue avec une séance globale de travail avec les responsables de la CNAMGS emmenés par le président du Conseil d’administration de cette structure, Théophile Mba Andème, et de son directeur général, le Pr Michel Mboussou, suivis des directeurs généraux adjoints, notamment Guillaume Opaga et le Dr Guy Patrick Obiang Ndong.

 

Aperçu de la délégation togolaise. © CNAMGS

Aperçu de la délégation togolaise. © CNAMGS

Les travaux ont d’emblée porté sur la présentation succincte de ces deux structures. On retiendra, pour ce qui est de l’Inam, que c’est suite à un processus participatif démarré en mars 2009 que la loi du 18 février 2011 a institué un régime obligatoire d’assurance maladie pour les agents publics et assimilés en République du Togo. Une initiative qui s’inscrivait dans la volonté du gouvernement togolais de mettre en place progressivement un système de couverture maladie pour tous dans ce pays. En cela, les prestations couvertes comprennent les consultations, les hospitalisations, les actes médicaux et paramédicaux, les actes de biologie et d’imagerie médicale, les produits de santé, les appareillages et le taux de prise en charge varie de 80 à 100%.

Les relations entre l’Inam et les formations sanitaires sont basées sur des conventions de partenariat. Dans ce cadre, après un processus participatif de négociation, des conventions de partenariat ont été signées en janvier 2012, entre l’Inam et la Direction générale de la Santé pour l’ensemble des formations sanitaires publiques, l’Ordre national des médecins pour l’ensemble des formations sanitaires privées,  l’Ordre national des pharmaciens pour l’ensemble des pharmacies privées, l’Ordre national des chirurgiens-dentistes pour l’ensemble des chirurgiens-dentistes exerçant à titre libéral, ainsi qu’avec les établissements de lunetterie.

On retiendra par ailleurs que le financement du régime d’assurance maladie au Togo repose sur une contribution fixée à 7% du salaire des agents en activité (repartie équitablement entre le travailleur et l’Employeur), et 3,5% de la pension pour les agents à la retraite. Les organismes payeurs sont le Trésor public pour les agents de l’Etat, les collectivités territoriales et les établissements à caractère administratif pour leurs agents, la CNSS et la CRT pour les pensionnés.

Lancés en mars 2012, les activités de l’Inam marquent des points forts, concernant essentiellement la bonne croissance de l’immatriculation (74%), la prise en charge effective des bénéficiaires sur tout le territoire national, l’acceptation progressive du système d’assurance maladie, l’appropriation progressive des mécanismes de prise en charge par les prestataires, l’augmentation de la fréquentation des structures sanitaires et l’augmentation progressive du nombre des structures.

Cependant, des difficultés subsistent et c’est dans ce sens que cette délégation  s’est tournée vers l’expérience gabonaise. Ces difficultés concernent le déficit en communication à l’endroit des assurés et prestataires sur les mécanismes de prise en charge, les incommodités dans l’arrimage entre les mécanismes de  l’Inam et les structures de soins dans la prise en charge des patients, la persistance d’une réticence des professionnels de santé dans certains structures, les plaintes des assurés et des prestataires sur la lourdeur des outils et des procédures de prises en charge.

De leur côté, les responsables de la CNAMGS n’ont pas manqué de faire la présentation du Régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale au Gabon. Ici, le fondement avait été la nécessité de trouver une réponse appropriée aux difficultés éprouvées par les populations gabonaises pour accéder aux soins de santé de qualité. De même, il s’agissait d’améliorer l’accès aux soins de santé de qualité pour la quasi-totalité des couches sociales, en mutualisant les ressources financières et en évitant le recours à la médecine de fortune (pharmacies par terre notamment) ; de contribuer à l’amélioration de l’offre de soins, sur la base des contrats d’objectifs et de moyens (ex: convention avec l’Hôpital militaire pour la pose des prothèses de hanches)  et de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale (traduire, dans les faits, la solidarité nationale, notamment en faveur des couches les plus fragilisées de la population).

Pour le moment, la CNAMGS comporte trois fonds d’assurance maladie : le fonds des salariés du privé (Fonds 1); le fonds des agents de l’Etat (Fonds 2) et le fonds de garantie sociale des GEF (Fonds 3). Les deux derniers Fonds cités sont déjà opérationnels.

Au regard de ces éléments, la délégation togolaise s’est rendue à la direction technique de la CNAMGS sise à Montagne Sainte où elle a visité le cendre de production et échangé avec le directeur du système d’information (DSI).

La suite du séjour prévoie d’autres séances de travail avec le directeur du recouvrement et du contentieux (DRC), avec le directeur des prestations sanitaires et sociales, le directeur du contrôle médical et de lutte contre la fraude, de même qu’avec l’agent comptable. Le tout sera suivi de visite des services de la délégation provinciale de l’Estuaire, d’un hôpital conventionné, d’une clinique privée conventionnée, d’une pharmacie conventionnée, entre autres.

Par: Administrateur CNAMGS Le 06 nov. 2013

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