Focus sur la délégation provinciale de la CNAMGS à Libreville

 

 

 

 

Le 11 juin 2012, la direction générale de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) lançait les activités de la délégation provinciale de l’Estuaire. Il s’agissait de décongestionner les services de sa direction technique située au quartier Montagne Sainte, dans le 3e arrondissement de Libreville. Trois mois après son lancement, zoom sur cette structure qui accueille, oriente et assure l’immatriculation des assurés.

La délégation de l'Estuaire de la CNAMGS - © CNAMGS

Tôt le matin, la cour de la délégation provinciale est envahie par toutes les catégories de personnes qui arrivent pour tel ou tel autre service. Pour les accueillir, au fur et à mesure que la structure gagne en affluence, les responsables en tête desquels Marie-Annick Owanga Biyé, Chef de la délégation provinciale, ont développé des stratégies. Ici en effet, une tente est déployée sous laquelle sont disposées des chaises. En conséquence, c’est par ordre d’arrivée que ceux qui sollicitent les services de cette délégation s’installent, à l’abri des intempéries comme le soleil accablant ou une pluie subite.

Dès son arrivée, à 8 heures du matin, la Chef de la délégation, en véritable femme de terrain, se met également au service du collectif qu’il impulse à la structure. Le premier acte que pose Marie-Annick Owanga Biyé est d’informer les personnes qui ont fait le déplacement du centre-ville.

Dès lors, elle décline le calendrier des activités à la délégation sociale suivi d’un échange avec les personnes sur les lieux. Les lundis et les mercredis, explique-t-elle, « nous recevons les Gabonais économiquement faibles (GEF) qui souhaitent se faire immatriculer». Les mardis et les jeudis sont les journées consacrées aux agents de l’administration publique, tandis que les personnes du troisième âge sont reçues tous les jours.

Une fois que les personnes qui ne sont pas concernées par la journée s’en vont, les agents entrent en action. On vérifie, renseigne et  enregistre les demandeurs de l’assurance maladie obligatoire ou du statut de GEF. Si les dossiers sont complets, on termine le processus avec la prise de la photo et des empreintes digitales. Voilà, le visiteur est désormais assuré et peut se rendre dans une structure sanitaire pour bénéficier des soins.

Pour le Chef de la délégation provinciale, il ne faut pas croire que tout cela se fait comme un long fleuve tranquille. Des difficultés surviennent presque tous les jours.

Récurrentes, les scènes de protestations assorties de hausses de ton meublent les journées des agents de cette structure. Des fonctionnaires par exemple, arrivent toujours lorsqu’ils ont un problème pour pouvoir se faire immatriculer. D’autres personnes par contre qui s’étaient fait enregistrer avant l’âge de 20 ans et qui travaillent aujourd’hui, ne savent pas toujours qu’il faut revenir basculer de statut.

D’autres, à l’instar des agents de Gabon Poste, ont un statut hybride, puisque n’appartenant ni au fichier de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) ni à celui du trésor. Dans ce contexte, ils se viennent régulièrement à cette délégation pour s’enquérir des suites à donner à leur statut. Toutes choses qui s’achèvent parfois par des accès de colère, ces derniers ne comprenant pas pourquoi ils ne sont pas pris en charge.

Les agents racontent également ces faits troublants où des mamans arrivent avec leur progéniture immatriculée sous le papa fonctionnaire. Pour peu qu’ils aient des mésententes, certains pères refusent catégoriquement de faciliter la prise en charge de l’enfant. Des situations qui demandent nécessairement à être corrigées.

Au-delà de ces éléments qui pourraient entacher le travail au quotidien, Mme Owanga Biyé et ses collaborateurs assurent la distribution des cartes définitives d’assurés de la CNAMGS. Étant donné qu’elles sont produites en désordre, elles nécessitent d’être classées pour pouvoir faciliter la distribution. Car, selon Mme Owanga Biyé, il est arrivé qu’on mette des heures à rechercher une seule carte alors qu’elle est bien dans le lot. Des stagiaires ont donc été recrutés et classent à partir du numéro d’assuré gabonais (NAG) et par ordre alphabétique ces cartes.

Globalement, comme toute œuvre humaine ne peut pas être parfaite, les responsables de cette délégation de l’Estuaire sont conscients qu’il y a des efforts à fournir. Mais les satisfécits des assurés ne leur donnent pas pour autant la grosse tête et ils entendent donner davantage.

Par: Administrateur CNAMGS Le 29 sept. 2012

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